Réponse sur l'euthanasie

Publié le par 2012

Question posée par une électrice :

 

Monsieur le candidat,

 

Les français sont inquiets des difficultés liées à la crise économique, mais un autre sujet continue à les préoccuper : dans quelles conditions vont-ils mourir ?

 

Cette inquiétude est tout à fait justifiée : en effet, la loi du 22 avril 2005, dite « loi Léonetti », ne permet pas au patient de choisir les conditions de sa fin de vie et , d’autre part, les unités de soins palliatifs sont en nombre extrêmement insuffisant.

 

La loi actuelle, si elle a constitué une avancée dans la reconnaissance des droits du malade, ne met pas la volonté du patient au cœur des décisions .Elle n’autorise que l’abandon de l’acharnement thérapeutique et l’arrêt de l’alimentation , conduisant (« au mieux ») qu’à un « laisser mourir » inhumain.

 

Comme plus de 9 français sur 10, je souhaite que notre pays légalise l’aide active à mourir et que le patient en fin de vie puisse faire respecter son libre choix d’une mort digne.

 

Les trois pays du Benelux ont adopté une loi qui permet ainsi, dans un strict cadre légal, de protéger la volonté du patient, faisant reculer les inégalités devant la fin de vie et le nombre d’actions clandestines.

 

Afin de guider mon choix lors des prochaines élections législatives, j’aimerais connaître votre avis sur ce sujet et savoir si, à l’Assemblée Nationale, vous mettrez tout en œuvre pour qu’une telle loi soit enfin votée, rassurant ainsi les français sur les conditions de leur fin de vie.

 


 

Réponse faite :

 

Bonjour Madame,

 

merci pour votre questionnement.

 

Comme je l'ai indiqué dans mes documents, je ne prétends pas savoir tout sur tout ou détenir la vérité ou la solution définitive de tous les sujets légaux.

 

Ma démarche est avant tout pragmatique et constructive : étudier, consulter, réfléchir, élaborer des propositions, les confronter à la critique et enfin les proposer.

 

A ce titre, même si, comme vous l'écrivez, la "loi Léonetti" ne résout pas tout, il semble qu'elle a, quand même, permis des avancées importantes dans le respect de la volonté du patient et de la protection du corps médical. De même, elle instaure la nécessité de soins palliatifs et de la dignité du patient.

 

Effectivement, elle ne répond pas à l'euthanasie active comme en Belgique ou à l'assistance au suicide comme en Suisse. Dans ce pays, il semble d'ailleurs que ce soit l'euthanasie passive (type loi Léonetti) qui soit en fait la pratique la plus répandue dans ce cas.

 

Mon engagement sur cette question est donc très simple :

- Auditer la loi en cours, la réalité du respect du patient, de sa dignité et des soins palliatifs qui lui sont prodigués,

- Etudier l'application effective des lois dans les pays étrangers et la fréquence des voyages "clandestins" depuis la France,

- En fonction de ces éléments, proposer une évolution de la législation française sans tabou, mais dans le respect de la personne et de sa volonté (lorsqu'elle est en état de l'exprimer).

 

Ce n'est donc pas une réponse OUI/NON que je vous fais ci-dessus, mais un engagement de travailler ce dossier avec toutes les parties prenantes afin de faire émerger une solution consensuelle qui doit répondre à cette question de société.

Publié dans Débats

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